Contribution postée le 10 décembre 2019 à 19 h 03 min
Réponse de Run’Eva postée le 11 décembre 2019 à 12 h 53 min
Nous vous remercions pour votre contribution. La philosophie du projet Run’EVA n’est pas d’inciter à la production de déchets, mais de valoriser au maximum les déchets aujourd’hui enfouis.
Le périmètre de la compétence d’ILEVA est aujourd’hui limité au traitement et à la valorisation: toutes les actions amont sont du ressort des intercommunalités membres (prévention et collecte), du conseil régional (planification de la gestion).
Le projet Run’EVA étant soumis à étude d’impact, il intègrera une étude des risques sanitaires incluant l’ensemble des évaluations requises et des mesures préventives et compensatoires proposées par l’exploitant de l’installation. Ce dossier sera instruit par les services de l’Etat, au regard de la réglementation en vigueur, et soumis à la population au stade de l’enquête publique prévue au milieu de l’année 2020.
Nous précisons que seuls les résidus de traitement des fumées seront exportés vers une installation de traitement dédiée à cet effet en métropole.
Le principe de la torche à plasma, en vue de vitrifier ces résidus, n’est pas planifié à la Réunion. Cette technologie est efficace, mais extrêmement énergivore.
En ce qui concerne les mâchefers, ces derniers seront valorisés progressivement, sous réserve d’expérimentations encadrées.
Par ailleurs, le bilan carbone de l’installation Run’EVA, associé au développement en aval des filières de recyclage, est plus vertueux que l’actuel, intégrant le tout-enfouissement: malgré tous les efforts mis en œuvre, ce procédé émet du biogaz, riche en méthane, et très impactant d’un point de vue du réchauffement climatique.
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Ce projet d’UVE est l’exemple typique de la fausse-bonne solution, avantageux économiquement sur le court terme, désastreux écologiquement sur le long terme.
Une fois construite, cette usine alimentera quelques foyers en électricité récupérée dans la combustion de déchets essentiellement plastiques (ce qui incitera à produire des quantités croissantes de tels déchets) avec des rejets:
* de dioxines dans l’atmosphère (concernera essentiellement les habitants de Saint-Louis et La Rivière, au gré des vents dominants) * de divers polluants liquides en particulier de l’acide sulfurique dans l’océan : finie la consommation de bichiques !
* de déchets hautement toxiques (mâchefers dont il faudra bien trouver quoi faire, Ileva envisage de les utiliser dans le BTP, ce qui sera probablement illégal en raison de la toxicité)
* de déchets encore plus toxiques : les Refiom qui seront vitrifiés à la torche à plasma pour stockage en site * de CO2 dans l’atmosphère, alourdissant ainsi le bilan carbone de La Réunion