Ma contribution à la concertation (Questions, avis, suggestions)​

CAHIERS d'acteurs

Contributions reçues par courrier

Contributions reçues par email

Contributions publiées directement sur le site

Contribution postée le 5 décembre 2019 à 21 h 19 min

L’incinération : un traitement aberrant !

L’incinérateur brûle ce qui pourrait être recyclé, alors que les coûts des matières premières sur la planète ne cessent de s’envoler. En ne triant pas, il essaie de brûler et ne fait que calciner les déchets organiques qui pourraient être valorisés.

Le bilan de la production énergétique vantée par les défenseurs des UVE est tout d’abord à relativiser, lorsqu’on prend en compte l’ensemble de la chaîne TMB/UVE/CSR : gazole pour le transport des déchets sur longue distance en camion, la transformation par séchage de la matière organique, la production de CSR, l’ajout de matière fossile pour augmenter le rendement de brûlage du CSR, le transport des REFIOM/mâchefers vers la métropole ou le fonctionnement de la torche à plasma. Brûler des déchets, c’est revenir à une production d’énergie thermique non durable dont le rendement est bien inférieur à celui d’autres techniques d’énergie renouvelable plus adapté à notre île.

De plus, par la combustion, il produit des rejets hautement toxiques, un cocktail de métaux lourds et de plus de 700 molécules organochlorées mal connues qui n’existent pas dans nos poubelles, dont les dioxines et les furanes indestructibles pendant une génération et qui se transmettent par la chaîne alimentaire. Certes la réglementation prescrit aujourd’hui des normes, mais qui ne sont pas respectées quand il y a arrêts, dérangements ou dysfonctionnements des UVE ou quand un industriel n’est pas rigoureusement contrôlé…
En 2006, l’Institut National de Veille Sanitaire a démontré l’effet cancérigène de ces molécules parmi la population sous le vent de ces machines à polluer. C’est contre ce danger pour la santé publique que des médecins se sont mobilisés à Marseille, à Lunel et à Clermont-Ferrand avec un collectif de 534 médecins (sans oublier un procès en cours en Seine et Marne mettant en cause l’Etat dans la mort d’une dizaine de personnes).

Il en est de même pour l’environnement : loin d’être le feu purificateur que certains s’imaginent, outre les molécules toxiques qui vont se déposer sur les espaces et les cultures environnantes, l’incinérateur produit une quantité énorme de gaz à effet de serre qu’est le CO2, et des mâchefers (300 kg pour une tonne entrante) qui polluent le sol et l’eau, une fois mis en sous-couche routière (solution semblant abandonnée à la Réunion suite à différents scandales sanitaires).

Le traitement des fumées par des filtres complexes induit des investissements très onéreux qui alourdissent les taxes que paient les citoyens. Sans compter le cout de l’envoi des mâchefers par bateau sécurisé, en métropole pour stockage.

En donnant des Délégations de Service Public à des grands groupes, les élus locaux démissionnent de leur mission de réflexion et d’organisation sérieuse du traitement de nos déchets.
Pour leur plus grand bénéfice, ces groupes souhaitent des volumes de plus en plus importants, non triés. Ce qui va à l’encontre de nos politiques de prévention.

Les alternatives sont possibles

➔ Tout d’abord en diminuant le volume global de nos déchets. En gaspillant moins, en travaillant l’écoconception des produits pour pouvoir mieux les recycler, avec des produits qui durent plus longtemps et en réduisant les emballages. L’utilisation de l’octroi de mer peut valablement orienter les importateurs vers des comportements plus vertueux ou leur faire subir le coût de leurs errements..

➔ Car il est un autre trésor dans nos poubelles, nos déchets organiques : un tiers de nos déchets, la moitié, une fois le reste trié. Cette partie fermentescible, si elle est bien collectée à part,et non polluée ensuite, peut être compostée et ainsi revenir logiquement à la terre, pour la production agricole ou le maraîchage. Mieux, la méthanisation permet une valorisation énergétique avant la valorisation agronomique qu’est le compostage. Au cours d’un processus industriel fiable, non polluant, bien au point (surtout dans les pays étrangers !), la production de biogaz produit 70 à 80 m3 de méthane par tonne entrante (environ 700 kWh). Le méthane est semblable au gaz naturel et
peut donc être utilisé comme carburant, ou pour la production d’électricité. Au prix où sont les énergies fossiles, pourquoi ne pas développer cette filière ? Les installations de méthanisation ne requièrent pas de gigantisme, ce qui permet de les répartir sur le territoire au voisinage des principales sources de déchets à traiter, en limitant le transport à réaliser par des moyens plus légers donc moins consommateurs d’énergie (et pouvant d’ailleurs rouler au gaz!). Et au lieu de bénéficier à des multinationales, le revenu net tiré du gaz issu des déchets ménagers biodégradables mais aussi des déchets verts et d’élevage pourra bénéficier aux exploitations agricoles et favoriser le circuit court de réemploi de l’eau et des sels minéraux, voire du compost.

➔ En triant vraiment et partout: actuellement, on ne valorise qu’un tiers de nos déchets. Or «notre poubelle est un trésor». Le traitement actuel des déchets, que ce soit par incinération ou par enfouissement, est en mélange : c’est écologiquement aberrant et une rente économique pour des groupes multinationaux qui n’attendent que l’accroissement des tonnages…. Les prix récents à la tonne, l’acier à 140 €, l’alu à 450 €, les plastiques à 200 € montrent que nos «déchets» sont transformables en richesse.
L’organisation systématique de collectes sélectives, bien expliquées aux citoyens et aux entreprises, en particulier des déchets organiques, permet d’arriver à un détournement de 70 à 80 % du contenu de nos poubelles.

➔ On peut inviter les citoyens et les entreprises à mieux trier en adoptant la redevance incitative, au poids ou à la levée, avec correctif social, à la place de la taxe injuste d’enlèvement des ordures ménagères. La taxe d’enlèvement des ordures ménagères, n’encourage pas à trier ni à réduire sa production de déchets. Il est nécessaire de la remplacer par la taxe incitative.

➔ Nombre de produits sont jetés alors qu’ils pourraient avoir une seconde vie si les collectivités encouragent le secteur de la réparation, des recycleries, des ressourceries, utiles socialement et créatrices d’emploi. Pour rappel, des études montrent que pour 10 000 tonnes de déchets, 1 ETP est créé si la solution de l’enfouissement/incinération est choisie, 4 ETP pour du compostage, 10 pour du recyclage et 25 pour de l’upcycling / transformation.

➔ Interdire le plastique à usage unique pour la consommation nomade (couverts en plastiques, touillettes, pailles, barquettes…) Pour tous ces articles, il existe des alternatives réutilisables ou a minima compostables ( le développement d’une filière de production de vaisselle à base de canne à sucre sur l’île pourrait être envisagée).

➔ En généralisant la consigne, on permet la création d’emplois pour le lavage et l’embouteillage des bouteilles. Et c’est plus simple et moins énergivore que de trier, casser et refondre les bouteilles collectées.
➔ Encourager la création de boutiques de vente en vrac permet de mettre en avant une solution pour éviter les produits sur-emballés. Coupler avec un indicateur pour identifier clairement sur les paquets des produits s’ils sont facilement recyclables (par exemple avec un code couleur).

➔ Utiliser de manière coordonnée toutes les prérogatives et potentialités de la Région en matière fiscale (modulation de l’octroi de mer), économique (investissement dans des strat-up réunionnaises ciblées sur la filière globale du cycle de vie des produits), énergétique (utilisation du méthane issu des déchets ménagers et verts pour les déplacements doux et la production d’énergie de pointe exclusivement), déplacements, de formation professionnelle aux nouveaux métiers, de sensibilisation via les lycées, de recherche scientifique via l’Université

Toutes ces raisons pour lesquelles je refuse catégoriquement l’incinération, même déguisée en valorisation énergétique au rabais, et demande une réelle ambition de la part des collectivités, à étudier, et mettre en pratique le scénario zéro déchet.


Réponses à la contribution

Réponse de Run’Eva postée le 12 décembre 2019 à 12 h 22 min

L’incinération : un traitement aberrant !
L’incinérateur brûle ce qui pourrait être recyclé, alors que les coûts des matières premières sur la planète ne cessent de s’envoler. En ne triant pas, il essaie de brûler et ne fait que calciner les déchets organiques qui pourraient être valorisés.
Réponse d’ILEVA: nous sommes tout à fait d’accord avec votre propos. L’incinération brute est un non-sens. Ce n’est pas une technique de traitement adaptée à tous les déchets qui doivent être triés en amont.

Le bilan de la production énergétique vantée par les défenseurs des UVE est tout d’abord à relativiser, lorsqu’on prend en compte l’ensemble de la chaîne TMB/UVE/CSR : gazole pour le transport des déchets sur longue distance en camion, la transformation par séchage de la matière organique, la production de CSR, l’ajout de matière fossile pour augmenter le rendement de brûlage du CSR, le transport des REFIOM/mâchefers vers la métropole ou le fonctionnement de la torche à plasma. Brûler des déchets, c’est revenir à une production d’énergie thermique non durable dont le rendement est bien inférieur à celui d’autres techniques d’énergie renouvelable plus adapté à notre île.
Réponse d’ILEVA: le transport routier des déchets existe déjà jusqu’à l’installation de stockage. Le transport maritime de déchets dangereux existe déjà entre la Réunion et la Métropole. Le transport maritime de déchets recyclables triés existe déjà entre la Réunion et des pays, qui, aujourd’hui sont saturés pas ces importations.
Par ailleurs, le transport maritime de combustibles fossiles existe déjà vers la Réunion, en vue de satisfaire l’essentiel de la production électrique dite de base.
Le pôle RunEVA a pour objectif de réduire l’enfouissement, d’extraire davantage de matières recyclables en vue de leur recyclage local (par massification des flux aujourd’hui insuffisants), et non leur export vers des pays ne pouvant plus garantir ce cycle de la matière.
D’autre part, il n’est pas prévue de torche à plasma dans le cadre du projet. Il apparaît que cette technologie, bien qu’efficace, nécessitent des apports en électricité supérieurs à nos moyens de production. Aussi, les résidus d’épuration des fumées intègreront un transport maritime jusqu’à la Métropole, en vue d’un traitement dans une installation dédiée à cet effet. C’est aujourd’hui le cas de nombreux déchets dangereux produits à la Réunion: certains déchets d’activités de soin, déchets dangereux des ménages, résidus de fumée d’incinération de déchets industriels, amiante…

De plus, par la combustion, il produit des rejets hautement toxiques, un cocktail de métaux lourds et de plus de 700 molécules organochlorées mal connues qui n’existent pas dans nos poubelles, dont les dioxines et les furanes indestructibles pendant une génération et qui se transmettent par la chaîne alimentaire. Certes la réglementation prescrit aujourd’hui des normes, mais qui ne sont pas respectées quand il y a arrêts, dérangements ou dysfonctionnements des UVE ou quand un industriel n’est pas rigoureusement contrôlé…
En 2006, l’Institut National de Veille Sanitaire a démontré l’effet cancérigène de ces molécules parmi la population sous le vent de ces machines à polluer. C’est contre ce danger pour la santé publique que des médecins se sont mobilisés à Marseille, à Lunel et à Clermont-Ferrand avec un collectif de 534 médecins (sans oublier un procès en cours en Seine et Marne mettant en cause l’Etat dans la mort d’une dizaine de personnes).
Réponse d’ILEVA: les évaluations des risques sanitaires et les mesures préventives et compensatoires du projet RunEVA seront soumises aux autorités compétentes (Service de l’Etat). Par ailleurs, ces documents seront soumis à la population au cours de l’enquête publique prévue en 2020.
Le projet RunEVA est incomparable aux systèmes d’incinération d’ancienne génération à plusieurs titres: combustion d’un produit préparé et connu, le CSR, et non de déchets bruts; rendement énergétique supérieur; technologie d’épuration des émissions permettant de respecter la future norme 2020, contrôle accru de la chambre de combustion permettant de garantir les températures optimales; réversibilité de l’installation pouvant être alimentée par de la biomasse… Par ailleurs, le panel de molécules produites par la combustion est connu. Nous vous invitons à lire attentivement le verbatim des ateliers du 29 octobre dernier, et notamment les interventions des professeurs MARANO et NARBONNE.

Il en est de même pour l’environnement : loin d’être le feu purificateur que certains s’imaginent, outre les molécules toxiques qui vont se déposer sur les espaces et les cultures environnantes, l’incinérateur produit une quantité énorme de gaz à effet de serre qu’est le CO2, et des mâchefers (300 kg pour une tonne entrante) qui polluent le sol et l’eau, une fois mis en sous-couche routière (solution semblant abandonnée à la Réunion suite à différents scandales sanitaires).
Réponse d’ILEVA: le bilan carbone prévisionnel du projet est plus vertueux que l’actuel, incluant le tout enfouissement des déchets et le dégagement important de méthane dans l’atmosphère, malgré toutes les précautions mises en oeuvre sur cette décharge ouverte depuis plus de 35 ans.
En ce qui concerne la production de mâchefer, elle est évaluée à 116Kg/t de CSR, soit environ 15 000 t/an. Ces résidus feront l’objet d’une expérimentation encadrée de valorisation, dans les conditions de protection de l’environnement optimale. Il sera cependant possible de les stocker en installation dédiée, à proximité du site.

Le traitement des fumées par des filtres complexes induit des investissements très onéreux qui alourdissent les taxes que paient les citoyens. Sans compter le cout de l’envoi des mâchefers par bateau sécurisé, en métropole pour stockage.
Réponse d’ILEVA: le traitement des fumées ne doit effectivement pas faire l’objet d’investissement au rabais, c’est une partie très importante de l’installation. Ce dernier doit pouvoir respecter les normes les plus sévères en matière d’émissions.
En ce qui concerne les coûts d’exploitation résultants de l’installation, il est nécessaire de retenir qu’ils seront inférieurs au coût de l’enfouissement en 2025, compte tenu de l’augmentation de la TGAP.
Nous vous précisons également que les mâchefers ne sont pas exportés, mais traités localement.

En donnant des Délégations de Service Public à des grands groupes, les élus locaux démissionnent de leur mission de réflexion et d’organisation sérieuse du traitement de nos déchets.
Pour leur plus grand bénéfice, ces groupes souhaitent des volumes de plus en plus importants, non triés. Ce qui va à l’encontre de nos politiques de prévention.
Réponse d’ILEVA:
En ce qui concerne RunEVA, il ne s’agit aucunement d’une Délégation de Service Public, mais d’un marché de conception / réalisation, associé à une période d’exploitation de l’installation. Le syndicat mixte a tenu à conserver la maîtrise publique du traitement des déchets sur le territoire.

Les alternatives sont possibles
➔ Tout d’abord en diminuant le volume global de nos déchets. En gaspillant moins, en travaillant l’écoconception des produits pour pouvoir mieux les recycler, avec des produits qui durent plus longtemps et en réduisant les emballages. L’utilisation de l’octroi de mer peut valablement orienter les importateurs vers des comportements plus vertueux ou leur faire subir le coût de leurs errements..
Réponse d’ILEVA: Bien entendu, et toutes ces actions ne sont pas du ressort d’ILEVA, en charge du traitement et de la valorisation. Nous ne manquerons pas d’intégrer ces remarques à notre bilan et à le notifier aux intercommunalités en charge de la prévention et de la collecte, ainsi qu’au conseil régional.
➔ Car il est un autre trésor dans nos poubelles, nos déchets organiques : un tiers de nos déchets, la moitié, une fois le reste trié. Cette partie fermentescible, si elle est bien collectée à part,et non polluée ensuite, peut être compostée et ainsi revenir logiquement à la terre, pour la production agricole ou le maraîchage. Mieux, la méthanisation permet une valorisation énergétique avant la valorisation agronomique qu’est le compostage. Au cours d’un processus industriel fiable, non polluant, bien au point (surtout dans les pays étrangers !), la production de biogaz produit 70 à 80 m3 de méthane par tonne entrante (environ 700 kWh). Le méthane est semblable au gaz naturel et peut donc être utilisé comme carburant, ou pour la production d’électricité. Au prix où sont les énergies fossiles, pourquoi ne pas développer cette filière ? Les installations de méthanisation ne requièrent pas de gigantisme, ce qui permet de les répartir sur le territoire au voisinage des principales sources de déchets à traiter, en limitant le transport à réaliser par des moyens plus légers donc moins consommateurs d’énergie (et pouvant d’ailleurs rouler au gaz!). Et au lieu de bénéficier à des multinationales, le revenu net tiré du gaz issu des déchets ménagers biodégradables mais aussi des déchets verts et d’élevage pourra bénéficier aux exploitations agricoles et favoriser le circuit court de réemploi de l’eau et des sels minéraux, voire du compost.
Réponse d’ILEVA: nous sommes heureux de vous apprendre que le projet RunEVA comprend deux digesteurs dédiés au traitement des matières organiques (biodéchets et fractions fermentescibles). Nous vous invitons à prendre connaissance du descriptif du projet dans les documents de la concertation sur le site www.runeva.re .

➔ En triant vraiment et partout: actuellement, on ne valorise qu’un tiers de nos déchets. Or «notre poubelle est un trésor». Le traitement actuel des déchets, que ce soit par incinération ou par enfouissement, est en mélange : c’est écologiquement aberrant et une rente économique pour des groupes multinationaux qui n’attendent que l’accroissement des tonnages…. Les prix récents à la tonne, l’acier à 140 €, l’alu à 450 €, les plastiques à 200 € montrent que nos «déchets» sont transformables en richesse.
L’organisation systématique de collectes sélectives, bien expliquées aux citoyens et aux entreprises, en particulier des déchets organiques, permet d’arriver à un détournement de 70 à 80 % du contenu de nos poubelles.
Réponse d’ILEVA: effectivement les déchets sont transformables en ressource, voire en richesse, et c’est bien l’objectif du pôle RunEVA. Sans équipement de tri performant, sans installation de recyclage, il est impensable d’envisager pouvoir réintégrer ces matières dans l’économie.

➔ On peut inviter les citoyens et les entreprises à mieux trier en adoptant la redevance incitative, au poids ou à la levée, avec correctif social, à la place de la taxe injuste d’enlèvement des ordures ménagères. La taxe d’enlèvement des ordures ménagères, n’encourage pas à trier ni à réduire sa production de déchets. Il est nécessaire de la remplacer par la taxe incitative.
Réponse d’ILEVA: nous partageons ce point de vue qui relève de la compétence collecte dès intercommunalités.

➔ Nombre de produits sont jetés alors qu’ils pourraient avoir une seconde vie si les collectivités encouragent le secteur de la réparation, des recycleries, des ressourceries, utiles socialement et créatrices d’emploi. Pour rappel, des études montrent que pour 10 000 tonnes de déchets, 1 ETP est créé si la solution de l’enfouissement/incinération est choisie, 4 ETP pour du compostage, 10 pour du recyclage et 25 pour de l’upcycling / transformation.
Réponse d’ILEVA: les métiers de la réutilisation, du recyclage, et du traitement des déchets doivent effectivement être soutenus, dans le respect de la dignité humaine, ils doivent également permettre le progrès social et non pas entretenir les systèmes d’exploitation des plus pauvres. C’est dans cette philosophie que nous concevons notre projet, qui est également un projet d’insertion et de qualification pour plus de 100 emplois locaux. Par le développement des filières de recyclages en aval du pôle, ce sont plusieurs centaines d’emplois durables qui seront générés.

➔ Interdire le plastique à usage unique pour la consommation nomade (couverts en plastiques, touillettes, pailles, barquettes…) Pour tous ces articles, il existe des alternatives réutilisables ou a minima compostables ( le développement d’une filière de production de vaisselle à base de canne à sucre sur l’île pourrait être envisagée).
Réponse d’ILEVA: nous soutenons l’interdiction des plastiques à usage unique et le développement de produits de substitution biosourcés.

➔ En généralisant la consigne, on permet la création d’emplois pour le lavage et l’embouteillage des bouteilles. Et c’est plus simple et moins énergivore que de trier, casser et refondre les bouteilles collectées.
➔ Encourager la création de boutiques de vente en vrac permet de mettre en avant une solution pour éviter les produits sur-emballés. Coupler avec un indicateur pour identifier clairement sur les paquets des produits s’ils sont facilement recyclables (par exemple avec un code couleur).
➔ Utiliser de manière coordonnée toutes les prérogatives et potentialités de la Région en matière fiscale (modulation de l’octroi de mer), économique (investissement dans des strat-up réunionnaises ciblées sur la filière globale du cycle de vie des produits), énergétique (utilisation du méthane issu des déchets ménagers et verts pour les déplacements doux et la production d’énergie de pointe exclusivement), déplacements, de formation professionnelle aux nouveaux métiers, de sensibilisation via les lycées, de recherche scientifique via l’Université

Toutes ces raisons pour lesquelles je refuse catégoriquement l’incinération, même déguisée en valorisation énergétique au rabais, et demande une réelle ambition de la part des collectivités, à étudier, et mettre en pratique le scénario zéro déchet.


Retour à toutes les contributions

logo-ileva

©2019 - Tous droits réservés - Politique de confidentialité - made with by Futurun