Le chantier avance !
La réalisation de RUN’EVA, le pôle de traitement multifilières des déchets se poursuit. Ce grand projet sort de terre, il représente une prouesse tant technique, qu’économique, juridique, et administrative, qu’ILEVA a su maitriser. Une visite de chantier a eu lieu ce mardi 28 février afin de rendre compte aux Réunionnais des avancées de ce pôle innovant qui va amener l’île vers une révolution dans la gestion de ses déchets.
RUN’EVA, retour sur un projet à fort enjeu environnemental
La situation des déchets à La Réunion est depuis plusieurs années au stade de l’état d’urgence. Le volume de déchets qui s’empile sur le site d’enfouissement à Pierrefonds n’est plus soutenable. Cette installation est arrivée à saturation et entre aujourd’hui dans sa 7ème tranche d’extension. Dans ce contexte la mise en service du pôle de traitement et de revalorisation des déchets RUN’EVA, porté par ILEVA au service des territoires sud et ouest, apparait comme LA solution. Le projet RUN’EVA est destiné à répondre à cette situation alarmante et au besoin indispensable pour La Réunion d’une gestion et d’un traitement plus vertueux de nos déchets.
Depuis septembre 2021, date de la pose de la première pierre, ce grand projet a pour ambition de devenir la technique industrielle la plus performante en matière de traitement des déchets. Cette nouvelle génération de solutions va impulser de nouvelles stratégies dans la gestion des déchets vers plus de tri, plus d’économie circulaire, plus de création de valeur à partir de nos déchets. La spécificité de Run’Eva est le caractère multifilière du traitement des déchets (tri pour augmenter le recyclage, la valorisation organique – biodechets – et la valorisation énergétique). Pour au final réduire drastiquement l’enfouissement des déchets qui n’on pu être valorisés.
RUN’EVA, un projet résiliant qui avance
Comme tous les grands projets à fort enjeu, RUN’EVA a du faire face à de multiples aléas dès l’origine du projet. L’année dernière, CNIM, mandataire du groupement ayant en charge la réalisation puis l’exploitation des ouvrages, a mis fin au marché, suite à ses difficultés financières.
« Le départ de CNIM a constitué une nouvelle épreuve dans la conduite de ce projet qui aura démontré toute sa résilience à l’appui d’une volonté politique et technique indéfectibles, de la part du Président d’ILEVA, des membres du comité syndical, des territoires mobilisés dans ce projet, de la direction d’ILEVA et de ses équipes. », cite Mohammad OMARJEE, le vice-président d’ILEVA.
Néanmoins, fort d’une volonté politique à mener à bien ce projet d’envergure en matière de gestion des déchets, le chantier a poursuivi son avancée.
Dès le moment où ILEVA a eu connaissance de la volonté de CNIM de mettre fin à ce contrat, les équipes se sont tout de suite mises en action pour mettre en place les solutions et les évolutions dans la conduite et la réalisation du projet. Aujourd’hui, le déroulement du chantier est toujours conforme aux objectifs fixés au démarrage, en assurant toujours un haut standard réglementaire et environnemental. ILEVA a réussi à faire face aux complexités rencontrées et à mettre en place une nouvelle organisation de l’opération. Les travaux de construction ont ainsi été maintenu afin de garantir la concrétisation de ce projet. La capacité d’adaptation et de résilience d’ILEVA a permis de repenser les phases du projet afin de conserver la poursuite et la réussite des travaux, tout en limitant les impacts qui auraient pu fragiliser l’achèvement de ce vaste chantier.
« Nous pouvons donc confirmer que le projet RUN’EVA sort bel et bien de terre, il sera mené à son terme, avec toute la détermination qui a accompagné cette grande réalisation depuis son origine. », réaffirme Mohammad OMARJEE, le vice-président d’ILEVA.
RUN’EVA, un chantier en deux phases
À ce stade de développement du chantier, les infrastructures en cours de construction devraient être livrées d’ici la fin du 1er semestre 2024. À cette échéance, le premier compartiment de RUN’EVA, le centre de tri sera ainsi livré pour une mise en exploitation dès 2024. L’ensemble du flux d’ordures ménagères, qui représente encore plus de 145 000 tonnes chaque année, pourra ainsi être traité par cet outil innovant.
Ce sont ainsi 33 000 T de déchets supplémentaires qui pourront être recyclés, en plus de ceux déjà traités dans les centres de tri actuels. La mission première d’ILEVA qui consiste à traiter les déchets – dans le respect de la hiérarchie du traitement – est ainsi bien mise en œuvre à travers la réalisation du centre de tri de RUN’EVA. Ce résultat, malgré le départ de CNIM, est le fruit de l’engagement des autres composantes du groupement qui ont mis toute leur confiance, leur investissement et leur volonté de préserver la poursuite de l’opération.
Aujourd’hui, les entreprises SPIE BATIGNOLLES, COLAS et GTOI en charge de la construction, l’équipementier BOLLEGRAAF et les architectes ARCHITRAV et L’Atelier Architecte, mobilisés au sein d’un groupement, œuvrent en ce sens pour préserver l’essentiel de la phase en cours de réalisation.
Toute la partie sur laquelle CNIM devait intervenir, à savoir la mise en œuvre de la valorisation énergétique et l’exploitation du pôle multifilières après sa livraison, fera l’objet d’un nouvel appel d’offres qui va paraître dans les prochains jours afin de sécuriser et d’engager cette seconde phase. Cet appel d’offres permettra à ILEVA de désigner le nouvel exploitant qui aura la charge de définir les modalités de construction et d’activité de la partie valorisation énergétique du projet et d’exploiter l’intégralité du pôle RUN’EVA, dès 2024. La procédure de marché public devrait s’achever d’ici la fin de l’année 2023. La valorisation énergétique, dernière étape du process de traitement des déchets, sera donc effective à la finalisation du projet.
Même si un nouveau phasage et une nouvelle organisation du chantier ont dû se mettre en place, le projet peut en outre toujours s’appuyer sur les financements mobilisés, et les procédures règlementaires et autorisations acquises. Les fondamentaux du projet sont donc sauvegardés. Pour l’heure, la livraison des ouvrages est prévue pour la fin 2025, avec une mise en service de la totalité des équipements à l’issue.
Communiqué de presse du 28 février 2023